HISTOIRE

LE BOURG


Le centre du village constitue un ensemble fortifié dont on connaît plusieurs seigneurs : Verney, Gleiteins, Jacqueline de Chabant, Montconys, Guérin de Tencin et Mogniat.

Pierre de Montconys, échevin de Lyon, lieutenant général en la sénéchaussée et siège présidial du Lyonnais, assumait également les fonctions de maître des requêtes du duc de Montpensier en son Parlement de Dombes.

Gaspard de Montconys possédait un cabinet « où l’on voyait en gros et en détail toutes les merveilles de l’art et de la nature ».

Balthazar de Montconys fut un grand voyageur. De 1645 à 1649 il parcourut l’Italie, l’Egypte, la Palestine, la Syrie, Constantinople et de nouveau, de 1663 à 1664, avec le duc de Chevreuse, il visita l’Angleterre, les Provinces-unies, l’Allemagne, le Milanais et la Savoie. Son fils publia le journal de ses voyages en 1665.

LE FIEF


Sur la paroisse existait un autre fief dont l’emplacement est mal connu. On le désignait sous le nom de «Combes» ou «de la Combe». Or, à Liergues, il y a toujours deux hameaux de ce nom. Josserand de Francheleins en était seigneur au début du XV siècle.

L’EGLISE



Dès 970, elle fut confiée à l’abbaye de Cluny, dont l’abbé était alors Saint-Mayeul ; jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Cluny est resté collateur et décimateur. Le patron primitif était Saint-Ferréol, remplacé plus tard par Saint-Eloi.

L’Eglise de Liergues comporte de nombreux objets inscrits au Patrimoine (autel, bannière de procession…) ainsi que des objets mobiliers classés (peintures murales restaurées dans les années 80, bénitier du 16ème siècle…).

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LES MOULINS


Plusieurs toponymes comportent le mot de « bois », tel « bois franc ». Le territoire de Liergues, dont le sol est empli de cailloutis déposés par les glaciers au moment du creusement du Val de Saône, a longtemps résisté à l’outillage agricole, la forêt pendant de longs siècles constituent la ressource principale.

On peut présumer qu’associés à l’énergie hydraulique fournie par les ruisseaux du Morgon, Varneyet, Pouilly, Marloup qui ceinturent la paroisse, de nombreux moulins ont fonctionné, dans un objectif artisanal. Sur la carte de Cassini (1760), on en compte encore 11.

La mécanisation agricole moderne a triomphé de la stérilité du sol devenu un bon terroir beaujolais (190 hectares de vigne, 103 de terres, 136 de prés, 28 de bois). La cave coopérative fondée dès 1929, par Messieurs Mulaton et Thomas, d’une capacité de 45 000 hl, couvre la production classée beaujolais de 425 hectares.

Au lieu dit «Passe Loup» fonctionne une laiterie en société anonyme.

LE CHÂTEAU DE L’ÉCLAIR


Bâti dans la deuxième moitié du XIXème siècle par Monsieur GUINON, riche soyeux lyonnais, le château de l’Eclair est terminé en 1871. Monsieur Victor VERMOREL, grand industriel caladois (1848-1927), inventeur du bidon à sulfate l’Eclair en 1884, ardent sauveur du vignoble beaujolais contre la terrible crise phylloxérique qui secoua si durement la France viticole au cours du XIXème siècle, est à l’origine du nom de la propriété, rachète le château en 1891.

Au XIXème siècle, par achats successifs, Monsieur Victor VERMOREL constitue, sur trois communes, LIERGUES, GLEIZE et JARNIOUX, un important domaine expérimental appelé l’Eclair. C’est en 1889 que remonte le premier achat de la propriété par Victor VERMOREL, maire de LIERGUES de 1890 à 1906, à Monsieur de VANNOY, comprenant 11 hectares au lieu-dit les Combes. La surface mise en viticulture est de 28 hectares, elle est confiée à des vignerons et des gagés.

Une propriété attenante à celle acquise à Monsieur de VANNOY se trouvait en vente à cette époque ; le propriétaire découragé dans la lutte qu’il avait entreprise pour la reconstitution, après avoir, des premiers en beaujolais, planté des cépages américains greffés, abandonnait la tâche. La situation topographique de ce domaine, la nature des terrains décidèrent Monsieur VERMOREL de s’en rendre acquéreur en aménageant le grand bâtiment existant en chai et cuvage. Cette acquisition à Monsieur GUINON concernait des parcelles portant les noms de Convert, Fonds-Perdu, autre partie de Combes et Bois Franc.

Avec beaucoup d’efforts, Monsieur GUINON avait pu constituer ce domaine dans une région où les biens sont rarement aliénés. En 1837, Monsieur GUINON n’avait qu’un seul vigneron qui logeait près de lui dans une habitation située sur l’emplacement du Château actuel. Il s’agrandit peu à peu en achetant à Monsieur de BUSSY et à quelques autres propriétaires. En 1839, il construit un vigneronnage en haut de Fonds-Perdu et entre 1850 et 1860 achète successivement à Messieurs de VANNOY, BUSSY, aux communes et à quelques autres propriétaires.

C’est l’ensemble de cette propriété ruinée par le phylloxéra, ne produisant plus rien et d’une reconstitution difficile, que Monsieur VERMOREL se rend acquéreur en 1891, l’ajoutant aux 11 hectares de la partie de Combes.

Peu à peu, ce domaine est agrandi par l’adjonction de parcelles voisines ou enclavées et l’acquisition auprès de Monsieur MAHINC d’une grande partie restante de Bois Franc permettant de faire un domaine homogène.

Monsieur VERMOREL fit construire plusieurs bâtiments répartis sur les terres afin de loger sur place les domestiques vignerons en apportant un soin particulier à l’esthétique, l’usage fonctionnel et le confort comme en témoigne l’architecture actuelle.

La construction du château a été terminée en 1871 avec la transformation des écuries et de la sellerie maintenant le Castellet. Le cuvage date également de 1870 et il est réhabilité une dizaine d’années plus tard.

Le complément réparti sur le château reconstruit (ancien domaine de CONVERT), le parc, la réserve couvraient environ 31 hectares. Les Combes et Bois Franc, disait Monsieur VERMOREL, formaient l’un des plus beaux plateaux du beaujolais. Monsieur VERMOREL en reste propriétaire jusqu’en 1930.

Durant deux ans, c’est Monsieur POIZAT qui en est propriétaire et en 1932, la Caisse Primaire, décapitalisation de la Mutualité Sociale de Retraite Invalidité (Sécurité Sociale), l’acquiert et la donne en gestion à l’Union Générale de la Mutualité du Rhône (UGMR).

Au début, le château ne sert que l’été. Il n’y a aucune installation de chauffage. L’eau potable est fournie par la pompe qui se trouve toujours devant le château et l’eau non potable vient des bassins qui se trouvent à un kilomètre au-dessus du château.

La Sécurité Sociale a vendu le domaine à la SAFER, qui en 1980 cède à Monsieur Shizuo TSUJI, de nationalité japonaise, le château, le parc, le “Castellet” ensuite une partie du cuvage.

La SICAREX acquiert en 1981 une partie de l’exploitation agricole, cuvage compris. Elle peut ainsi expérimenter les pratiques viticoles et œnologiques innovantes et préparer l’avenir du vignoble, avec un souci permanent de la qualité des produits, de la préservation de l’environnement et de la santé du consommateur, poursuivant ainsi les travaux de son illustre prédécesseur Victor VERMOREL.

L’école technique hôtelière TSUJI est établie dans la 2ème ville du JAPON : OSAKA, connue pour être le berceau de la cuisine japonaise. Le Château de l’Eclair devient un centre de perfectionnement : Ecole Technique Hôtelière TSUJI, pour des étudiants japonais désirant se spécialiser en cuisine et en pâtisserie françaises. Elle forme actuellement chaque année plus de 50 élèves (garçons et filles) qui viennent du JAPON pour une période de 4 mois au Château, suivie de stages auprès de restaurateurs plus ou moins célèbres de l’hexagone après réussite à l’examen probatoire.

Le but de l’Ecole Hôtelière TSUJI en s’implantant à LIERGUES, n’est pas seulement la formation culinaire, mais également la connaissance du français et des ressources régionales et nationales.

Au cours de leur séjour au Château de l’Eclair, la direction s’efforcera de donner aux élèves présents, une connaissance générale de tous les produits alimentaires français : vins, fromages, foie gras, etc… afin qu’ils puissent lors de leur retour au JAPON conserver le meilleur souvenir de notre belle France gastronomique.

DOCUMENTS À CONSULTER