PATRIMOINES REMARQUABLES

L’ÉGLISE SAINT-ELOI


L’Eglise de Liergues comporte de nombreux objets inscrits au Patrimoine (autel, bannière de procession…) ainsi que des objets mobiliers classés (peintures murales restaurées dans les années 80, bénitier du XVIème siècle…).

L’histoire de son architecture
En passant par Liergues, vous avez sûrement remarqué l’église paroissiale, assemblage massif de constructions successives, avec son lourd cloché carré. Cette église est fort ancienne et le chœur actuel remonte à 1570.

C’est en pénétrant à l’intérieur qu’on découvre les richesses de la partie ancienne notamment. De l’ornementation de la chapelle primitive de style gothique, il reste un bénitier classé ; constitué par un pilastre carré flanqué de colonnes torses supportant la cuve hexagonale ornementée de motifs sculpturaux.

Ce bénitier a été caché pendant la révolution par une famille lierguoise, et échappa ainsi à une destruction possible. Il servit alors, aux trois-quarts enterré, d’abreuvoir à bestiaux.

Quelques sculptures primitives représentant des scènes de la vie villageoise (paysan cerclant ses fûts, taillant sa vigne, tuant son porc) subsistent par ailleurs. Un vitrail semble aussi dater de cette époque. Il représente la crucifixion avec, à gauche de la croix, une femme voilée symbolisant l’ancien testament et dont le spectre se brise ; à droite le nouveau testament reçoit la parole du Christ. Signalons encore la remarquable porte de la sacristie, datant aussi de l’ancienne chapelle.

La façade extérieure de l’Eglise, traitée dans un style renaissance, nous offre au-dessus de l’entrée principale, la scène avec les douze apôtres, chaque visage comporte une expression différente. Lire la suite

LE CHATEAU DE JARNIOUX (site classé aux Monuments historiques)


Le Bourg de Jarnioux est dominé par le groupe de bâtiments du Château, probablement l’un des plus beaux du Beaujolais. Il possède six tours dont certaines couvertes de tuiles vernissées. Son intérêt vient aussi du fait que son architecture caractéristique est demeurée inchangée depuis le XVIIIe siècle.

Dominant le village, il est reconnaissable de loin avec ses six tours des XIVe et XVIIe siècles. Les bâtiments du château qui subsistent, datent de ces diverses époques, notamment un très élégant bâtiment Renaissance attribué à Philibert de l’Orme, des logements du XVIIe siècle, construits par la famille Henry, et décorés à leurs armes, le bâtiment central ayant été construit au XVIIIe siècle.

Les origines de cette vaste demeure, construite à flanc de colline, semblent remonter au XIIIe siècle. Entre cette date et le milieu du XVIe sicèle, il est resté en indivision entre les familles de Gleteins, Rabutin, Juys, Boulieu et Chandieu. Lire la suite

LA CHAPELLE SAINTE-CATHERINE (site classé aux Monuments historiques)


Le village de Jarnioux comporte, au centre du vieux bourg, le bâtiment d’une vieille chapelle, assez vaste, d’architecture très ancienne : la chapelle Ste Catherine. La présence de cette chapelle surprend quand on sait que la paroisse de Jarnioux n’a été créée qu’en 1853 et que Jarnioux relevait précédemment de celle de Ville/Jarnioux.

La Chapelle Ste Catherine résulte de la création le 10 mai 1335 d’une institution propre à Jarnioux : la Prébende de Jarnioux. Peu avant cette date Jean de Gléteins, fils cadet du Seigneur de Jarnioux vient d’être assassiné dans des circonstances que nous ne connaissons pas par Guy de Francheleins, Chevalier, Milon de Charnay, Guillaume du Verney et Hugonin de Navilly, Seigneur de l’Abergement.

Pour éviter que le cycle des représailles s’éternise et ensanglante tout le pays, les parties concernées décident de s’en remettre à l’arbitrage d’un médiateur respecté et signent le 10 mai 1335 à Sainte Colombe, faubourg de Vienne, un compromis de paix, conservé depuis lors aux archives du Château de Jarnioux. Le Seigneur de Jarnioux est représenté par Thomas, Hugonin et Etienne de Gleteins, respectivement oncle et frères du défunt  et par Etienne de Liergues, parent du défunt ; les 4 assassins sont représentés par Édouard, Sire de Beaujeu. Lire la suite

LE MANOIR DE LA GARDE – 1643 (site classé aux Monuments historiques)


Étude historique du Manoir de la Garde
Le domaine de La Garde se situe à Jarnioux, en pays Beaujolais à quelques kilomètres à l’Ouest de Lyon, dans un secteur voué à la culture de la vigne. Jarnioux n’était d’abord qu’un hameau de Ville-Sur-Jarnioux avec une paroisse une église et des ressources indépendantes. La commune de Jarnioux fut créé le 25 janvier 1869.

Le maison de La Garde est située à l’écart du village, au Nord, à mi-pente, elle domine le village. Elle est située dans les abords du château de Jarnioux inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 16 mai 1996. De plus, par arrêté du 6 septembre 2005, sont inscrits sur la liste supplémentaire des monuments historiques les façades, toitures et terrasses de l’ensemble du domaine y compris le portail monumental d’entrée ainsi que l’intérieur du logis principal.

C’est un ensemble clos dont les bâtiments sont édifiés parallèlement à la pente, on accède au domaine par un portail monumental situé à l’Est. Ce site est caractéristique de l’architecture Beaujolaise des 17 et 18ème siècles, par la cohabitation de la maison de maître, des bâtiments liés à l’exploitation et les logements des ouvriers, le tout implanté sur des terrasses successives.

Très peu d’informations et de documents graphiques permettent de connaître les dispositions d’origine ou encore l’histoire de l’édifice dans sa totalité. La plupart des archives concernant le domaine sont probablement aujourd’hui dans des fonds privés non accessibles. Toutefois le dossier de protection à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques réalisé par Catherine Jouanneau en 2005 apporte quelques éléments historiques et constructifs.

Chronologie des propriétaires du domaine

    • XVIème siècle : Le nom des premiers occupants de la maison n’est pas connu, mais une pierre de réemploi sculptée, utilisée dans l’une des maisons vigneronnes de la propriété laisse supposer l’existence d’un édifice au 16ème siècle sur la parcelle.
    • 1643 : possible acquisition du logement par Jean de La Garde et construction d’une maison bourgeoise par son fils Nicolas-Joseph de La Garde.
    • 1698 : Les armes portées par le lion sur le portail d’entrée appartiennent à :

               > Nicolas-Joseph de la Garde (1670, Chambost – 1732, Lyon), marchand bourgeois de Lyon.

                > Françoise Perrin. Mariage en 1693 et séparation en 1728.

Le lion devait faire partie d’un ensemble de deux sculptures se faisant face et portant les armes de deux époux, peut-être posées sur un muret de terrasse de part et d’autre de l’escalier permettant l’accès au niveau inférieur.

    • 1732 : succession à la fille de Nicolas-Joseph Emmerentienne de la Garde.
    • 1739 : Emmerentienne de la Garde épouse Jean Sandrin qui devient seigneur de Jarnioux pour les 9 1/10ème en 1760.
    • 1771 : vente du domaine par Jean Sandrin. Acquisition par Jacques-Michel Sahuc de Planhol, trésorier de France.
    • 1779 : JM Sahuc de Planhol cède le domaine à Gabriel de Clavière, conseiller de la sénéchaussée de Lyon. Le domaine reste dans la famille de Clavière.
    • 1846 : Noémie de Clavière, héritière du domaine, épouse Gustave Chastellain de Belleroche.

Transformation attribuable aux Belleroche : reconstruction du portail, changement des entourages des portes et fenêtres (travaux marqués du monogramme CB).

    • 1923 : vente du domaine par les Belleroche. Succession de plusieurs propriétaires.
    • 2003 : M. et Mme AYANIAN sont actuellement les propriétaires du domaine depuis leur achat cette année là.